Ce dimanche 4 février, M6 proposait une émission exceptionnelle consacrée à la crise dans le monde agricole. Karine Le Marchand a accueilli Claire, un visage bien connu des téléspectateurs de L’amour est dans le pré. Émue, l’agricultrice s’est confiée sur ses conditions de travail difficiles et sa modeste rémunération.
Pour rebondir sur le mouvement de colère des agriculteurs, M6 proposait, ce dimanche 4 février, une émission baptisée Agriculteurs, la crise présentée par Karine Le Marchand. L’animatrice accueillait sur son plateau des agriculteurs, mais également des spécialistes du monde agricole pour expliquer les raisons de leur colère, mais aussi livrer des débuts de solutions. Parmi ses invités, l’animatrice recevait Claire, l’éleveuse de canards, qui a été révélée par la dixième saison de L’amour est dans le pré. Cette dernière s’est mobilisée dans le Gers pour faire barrage aux camions de marchandise se rendant dans les supermarchés. Elle a évoqué sur le plateau de l’émission les trouvailles qu’elle a faites dans les poids lourds qu’elle a fouillés et qui l’ont scandalisée.
Claire (L’amour est dans le pré) travaille 70 heures par semaine pour 500 euros
Il faut dire que comme l’éleveuse l’a confié devant les caméras, elle ne se paie que 500 euros par mois pour une charge de travail très conséquente. “Je fais 70 heures par semaine. Mon rêve, ça serait d’avoir 2000 euros par mois, non c’est énorme, 1500 euros”, a-t-elle indiqué à Karine Le Marchand qui lui demandait quel serait son idéal. Claire rêve également de pouvoir prendre des vacances avec ses enfants. “On a des enfants, tous les petits partent en vacances et nous, on ne part pas. Un truc tout con, on est à une heure de la montagne et on ne prend même pas une journée pour aller à la montagne”, a-t-elle révélé. Elle est ensuite revenue sur ses deux accouchements. “J’ai eu deux enfants, je n’ai jamais profité de mes congés maternité. J’ai eu des césariennes. J’ai eu la césarienne le mercredi, je répondais au téléphone et le lundi matin à 8 heures, j’étais en train de faire mes colis”, a-t-elle témoigné. Des confidences qui ont beaucoup touché Claire, émue à cette évocation.
L’éleveuse gersoise rêve de pouvoir prendre quinze jours de vacances par an
Mais malgré ses difficultés, elle n’entend pas renoncer à son activité. “C’est ma boîte. Des fois, je dis que j’en ai marre et que je voudrais arrêter, mais je ne pourrais jamais arrêter. On est formatés comme ça. C’est notre passion, mais merde on veut vivre !”, a-t-elle reconnu. L’éleveuse gersoise ne s’imagine pas touchant un salaire de 2000 euros alors qu’elle travaille “70 heures par semaine”, comme l’a rappelé Karine Le Marchand. “Et prendre trois semaines par an, ça serait un rêve. Même quinze jours, une semaine l’hiver, une semaine, l’été. Tu imagines”, a-t-elle conclu son propos.