INTERVIEW. Menaces sur sa société, accident de voiture, conflit avec son associé… La redoutable femme d’affaires incarnée par Chrystelle Labaude traverse une fort mauvaise passe, dans cette nouvelle arche de la série Un si grand soleil.
“J’ai été la première surprise par le dénouement !”
Elisabeth Bastide a bien des soucis… Comment va-t-elle s’en sortir ?
Chrystelle Labaude : Difficilement. Tout le clan Laumière est contre elle : sa grande ennemie, Catherine (Smadi Wolfman), est furieuse qu’Élisabeth refuse de vendre sa société. Boris (Jules Bahloul), qui était son appui sincère et courageux, la lâche pour prendre le parti de sa mère. Et sa soeur Laurine (Léa Gillard) s’en mêle aussi de façon sournoise. Par ailleurs, Élisabeth est victime d’un accident de voiture. Catherine, soupçonnée d’être impliquée, sera incarcérée. Son compagnon, Pascal (Stéphane Brel), reprendra les affaires des Laumière et aura un rôle déterminant dans cette intrigue. Je ne vous en dis pas plus, mais j’ai été la première surprise par le dénouement !
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Malgré toutes les épreuves qu’Élisabeth traverse, on l’imagine mal prendre sa retraite…
Oui, ça va être difficile. Sauf si je tourne encore à 85 ans ! Là, c’est la production qui, peut-être, dira : « On va la foutre à la retraite, la vieille actrice ménopausée, ça devient insupportable, elle n’articule plus, elle perd une dent tous les jours, on va la mettre au vert. » (Rires) Mais pour l’instant, Élisabeth est pleine d’énergie. J’avoue que je ne sais pas d’où elle sort, pour être ainsi attachée à son petit empire. J’aimerais qu’un jour les scénaristes abordent son passé, pour savoir si elle est issue d’une famille riche ou bien si elle est partie de rien, comme une miséreuse, et s’est faite toute seule, à la force du poignet.
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Partagez-vous des traits de caractère avec elle ?
Dans la vie, je ne suis pas prête, comme elle, à tous les coups tordus pour arriver à mes fins ! Mais j’ai sans doute son caractère fort, un peu volcanique. Quand on arrive à un certain âge, comme moi, on a forcément eu des chagrins d’amour, comme Élisabeth en a affronté. Je peux donc puiser dans mon vécu pour jouer les scènes d’émotion. Mais je refuse que l’on me mette des larmes en plastoc !
“Depuis que je tourne dans une quotidienne, on ne m’appelle plus…”
Après onze ans dans Section de recherches (TF1), vous entamez votre huitième saison d’Un si grand soleil. Vous faites mentir ceux qui pensent qu’il est difficile de rebondir après avoir été enfermé de nombreuses années dans un même rôle…
Les comédiens n’ont pas la main, ce sont les productions qui peuvent vous mettre des étiquettes, ce qui est insupportable. Parce que vous avez joué un flic, on ne va vous rappeler que pour jouer un flic… ou on ne vous appelle plus du tout. C’est effrayant. J’ai eu de la chance, puisque j’ai échappé à cela après Section de recherches. Mais depuis que je tourne dans une quotidienne, on ne m’appelle plus… Sauf pour des pièces de théâtre, que j’ai refusées, car cela m’aurait obligée à m’absenter trop longtemps de la série. Pourtant, j’ai du temps pour m’engager dans d’autres projets.
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Les feuilletons quotidiens se sont multipliés à la télé… Qu’est-ce que ça vous inspire ?
C’est un genre qui plaît, mais tout le monde ne peut pas regarder toutes les séries en même temps. Aussi, diffuser autant de quotidiennes risque d’en faire péricliter quelques-unes. Ce sont les téléspectateurs qui décident de notre continuité ou de notre arrêt !
Un si grand soleil, à 20h25 sur France 3
